lundi 26 janvier 2009

NORBERKA, LE ROSSIGNOL DU ZINLI ADJRA DES SAXWE.

La stature de l’artiste impressionne. Bien en forme, Elle a un physique à l’image de son talent. Grandiose. La musique est sa raison d’être. «Elle nourrit mon âme » se plaise- t-elle à témoigner. Et quand le festival Adjra vint sa vocation d’artiste musicienne éclot de plus en plus à la satisfaction d’une audience locale. C’est du moins le constat qui s’est imposé aux invités et au public à l’ouverture officielle du festival autour du rythme zinli le vendredi 5 décembre 2008, à sè dans le Mono.

La gare routière de la ville potière de sè dans la commune de Houéyogbé est le site de la troisième édition du festival Adjra depuis 2002, année de création de cette vitrine culturelle. Seulement Adjra 2008, a eu un décor plus imposant et plus esthétique. Un chef d’œuvre de Grégoire NOUDEHOU décorateur à l’office de télévision public. Ceci ne constitue pas la seule innovation. Pour le compte de cette année le comité d’organisation de la biennale a regroupé sur un même podium d’autres sensibilités du zinli. Ainsi a-t-on eu droit en plus du zinli adjra gbéteh des saxwè, à la dégustation du zinli du couffo avec Badet Clément du groupe macro musica, à la participation de Sévérin Adjomagbossou alias Alèmadjohando d’abomey. C’est le plateau réuni par Eric Tossou, le directeur du festival et ses coéquipiers pour illustrer la diversité du rythme zinli au cœur de leur initiative. Ces artistes se sont succédés sur le splendide podium, contribution de l’autre artiste au festival, pour faire découvrir à la foule massive, la forme de zinli propre à leur région. Pour les autorités présentes en l’occurrence les directeurs de cabinet du président de l’assemblée nationale, le professeur Mathurin NAGO et du ministre Galiou SOGLO c’est le moment de rappeler que la promotion de notre pays passe par celle de nos cultures. Mais pas à n’importe quel prix préviennent-ils. Comlan Dadégnon, représentant le président de l’assemblée, pense que des initiatives comme celle qui valorise le zinli ne doit pas donner lieu à une banalisation de nos rythmes. Selon celui-ci bien des chanteurs de la jeune génération profanent nos couvents pour mettre au jour et malheureusement de fort vilaine manière les richesses mélodieuses de notre riche tradition. Le zinli est authentique au festival adjra et l’une des prestations qui certainement ont convaincu, reste le plateau servi à la cérémonie d’ouverture par Norbette Kpanou. La virtuose de la scène a bouclé en apothéose le ballet des spectacles de cette soirée avec des chansons à chaque fois reprises en chœur par un public visiblement acquis à sa cause. Le rossignol de la commune de Houéyogbé sur scène a fait la différence aussi bien par sa voix « pure, puissante et mélodieuse » que par ses déhanchements aux rythmes du Adjra : principal tam-tam du zinli.
Norbette KPANOU est loin d’être au firmament d’un parcours professionnel certes mais elle démontre suffisamment son savoir-faire à sa région natale. Préoccupée maintenant par la conquête du public national NORBERKA a déjà créé son propre groupe. Dénommé NORKA-DANCE c’est un label sous lequel elle entend accoucher « son premier bébé ». Un album de chansons riches et variées qui n’attend qu’un producteur de bonne foi.

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